samedi 29 novembre 2014

Prendre sa malle en patience, Chapitre 17 par La Manna

Noir.

Tout était noir et le vide semblait emplir tout l’espace.

Seule la voiture vibrait de son apesanteur sur le chaos dans lequel elle se trouvait.
Un silence inquiétant pulsait tant à l’intérieur de l’habitacle que dans le céleste qui faisait office de toile de fond.

Le visage de Doc se changeait lentement en un bouillon écarlate aux yeux injectés de sang. À le voir ainsi on se demandait comment c’était possible qu’il puisse encore être en vie!

— Tête d’abruti de Marty à la noix… Quand je t’ai demandé de programmer la DeLorean là où tout a commencé, je ne parlais pas de ÇA! Mais du commencement avec le compte Dracu! Nom de Zeus!!!!

— eh…

— Mais qu’est-ce que tu penses que l’on peut faire ici? Cueillir de la poussière de fée pour amplifier le son de ta guitare à la con? Je ne sais pas ce qui me retient de ne pas te jeter par-dessus bord…

—…..

— Et comment est-ce que tu penses que l’on va trouver le carburant pour rentrer chez nous??? Elle ne consomme que des détritus… Tu en vois ici des déchets??? L’homme n’a pas été encore inventé, donc les ordures non plus espèce de trufio de dégénéré!!! Je le répète… Mais à quoi tu as pensé??? Jamais on ne rentrera chez nous…

— ….

C’est à cet instant précis que le calme du pauvre Emmet n’a pu être contenu et que la colère qui l’habitait s’est muée en une sorte de cri primal. Le son prenait naissance dans le fond de ses entrailles, faible en émission au commencement, mais ce dernier commençait à prendre de l’ampleur. Les occupants de la voiture ne pouvaient plus endurer ce son qui leur fit saigner des oreilles. Bientôt l’intérieur de la voiture atteignit le point de saturation extrême et le cri sorti de celle-ci.

Le paysage prit alors une tout autre teinte… Le noir et le vide se mirent à vibrer, ondulations oscillantes de basse fréquence pulsèrent de pairs. Les occupants ne pouvaient s’empêcher de rester sans voix face à ce qu’ils voyaient devant eux. Le Doc continuait à émettre sans même reprendre sa respiration.

Puis…

Un changement se produisit...

Le corps du crieur se mit à briller, émettre serait plus juste! Sa peau se colorait de jaune, rouge, orangé dans une myriade de teintes encore impossibles à nommer. Son corps se mit à se tordre en des positions à faire jalouser le plus grand des Yogis… C’est alors qu’Alphonse comprit en voyant M. Brown joué de la boucle. Il formait un symbole qu’il connaissait que trop. Un 8 couché… symbole de l’infini.

Le pauvre déformé doubla de vitesse en mode « spin » et bientôt on ne put le définir clairement tant sa vitesse de rotation était grande. Même la touffe blanche en témoin mémorable ne se distinguait plus.

La voiture commençait à s’emballer… Tout comme l’espace autour d’eux… Les cadrans de la voiture sur le tableau de bord se mirent aussi à délirer… Des symboles étranges y firent leurs apparitions.

Sans crier gare… tout cessa.

Le calme plat regagna l’habitacle et l’univers… Seul fait à signaler… la disparition du Doc… Il n’était plus avec eux, mais bien en face d’eux, à l’extérieur et il avait maintenant l’allure d’un ange en brasier… Dans un claquement d’ailes… il se mit à embraser tout l’espace autour de lui et dans un bing bang assourdissant, le ciel prit feu. C’était la fin du monde… ou son contraire, personne ne pouvait le dire avec précision!

La chaleur s’accumulait de plus en plus en sein de la voiture et du réacteur. L’air était à peine respirable et les occupants perdirent connaissance. « Ce qui est bien fâcheux d’ailleurs, car il est impossible de relater la suite des événements avec exactitude, au grand dam des scientifiques… »

La seule information que l’on tient est que la voiture est partie dans un élan allant bien au-delà de sa nécessité la propulsant dans un avenir bien précis sous la gouverne du Doc omniscient désormais!

Brèche dans les nuages sur un temps au-dessus de la Transylvanie, le ciel s’éventra pour en expulser un corps étranger. Les habitants crièrent à la sorcellerie et brandirent leurs fourches en direction de leur incompréhension. Tous étaient convaincus que c’était là, l’œuvre du ténébreux compte qui vivait dans le château en dessus de la colline des bas-fonds.

La voiture continua sa course folle en direction d’un bâtiment bien précis, comme si elle avait sa volonté propre… Elle fonça sans ralentir vers cette construction aux allures austères.
Marty tentait de maîtriser la DeLorean, mais en vain…

L’occupant du château se tenait face à la fenêtre, curieux devant ce bruissement d’air et de connivence dans les alentours de son domaine si calme en temps normal. Il était loin de se douter de ce qu’il allait vivre…

Sans freiner sa course, la voiture doubla en vitesse et alla percuter de plein fouet la fenêtre et l’être qui s’y mirait.

La mort souriait-elle toujours ainsi aux yeux des malchanceux… qui sait?

Une fois le choc de l’impact passé, tous les passagers de la voiture sortirent pour constater la situation… Ils comprirent alors que…



vendredi 28 novembre 2014

Tic..Tac dans le temps passé!, Chapitre 16 par Dame Madeline

Alphonse regarda sa montre. Vingt et une heures cinquante-cinq..  L’escalier en pierre était immense. Ses larges marches semblaient s’enrouler en spirale vers les entrailles de la Terre. Alphonse portait le coffre par le bas tandis que Van Helsen le supportait par le haut. Ils commencèrent ainsi péniblement la descente dans la tourelle aux parois froides, dans le seul écho de leurs pas.

     Allez grouillez-vous, ordonna Draco aux deux hommes tandis que les trois mamies suivaient.

     Même vide, elle reste lourde cette malle. Pourquoi vous ne te la portez pas vous-même ? On dit que votre force est incomparable ! rétorqua Alphonse.

Draco resta de marbre. C’est Claudie qui, a coup de canne dans le tibia, renchérit :

— Mais enfin, tu n’y penses pas ! Draco ne peut pas s’abaisser à ce type de tâche !

Quel est l’abruti qui avait bien pu dire que les petites vieilles étaient toujours sympas ? Tout en vociférant, ils réussirent, tant bien que mal, à atteindre sans ombrage le bas de l’escalier. Ils posèrent la caisse au sol en soufflant, puis restèrent interloqués. Il se tenait là, devant eux, effrayant. Le visage émacié et les traits osseux, éclairés par le feu de l’âtre. Vlad était grand, très grand. Impossible de lui donner un âge. Son regard étrange mêlait condescendance, pouvoir et terreur. Derrière lui, une horloge affichait vingt-deux heures deux.

Les murs se mirent à trembler. La chaleur des flammes se faisait insupportable comme si chaque marche le rapprochait de l’enfer.  

— Enfin ! Approche Alphonse ! Si tu savais depuis combien de temps j’attendais ce moment où toi, la malle et moi, serions enfin réunis !

Le plafonnier se mit à vaciller. La semonce d’un coup de tonnerre retentit. Dans la galerie sous-terraine du château, pourtant sans ouverture, il lui sembla un instant que tout s’illuminait, comme si un éclair avait fendu le temps. Puis l’ampoule s’éteint et les flammes de l’âtre moururent, soufflés par une bourrasque aussi forte qu’impromptue.

Un crissement de pneus se fit entendre au loin, suivi d’un coup de frein. La lumière revint. L’horloge s’était arrêtée sur vingt-deux heures quatre. Alphonse ne distinguait  plus que la touffe de cheveux blancs crépus et l’air ahuri de Doc qui brandissait un énorme crucifix Jedi devant Vlad. Comme deux sabres lasers entrelacés, l’un vert, l’autre rouge, le rayon qui en émanait étaient si puissants que le vampire du s’agenouiller et se cacher les yeux. Un chien se jeta sur lui et commença à lui mordre la main.

— Einstein ! aux pieds !

Le vampire retroussa ses lèvres et Doc agita son laser pour protéger Einstein. Il brûla la créature au bras et une fumée âcre se dégagea.

— Non, d’un gigawatt, Allez vite, Alphonse ! Marty t’attend dehors avec la Delorean. ! Il faut repartir là où tout a commencé. Dépêche-toi !!!


lundi 10 novembre 2014

Dans l’antre du Mal, chapitre 15 par neo


La crinière blanche relevée ; le professeur évoquait un vieux lion qui aurait pris sa retraite, mais c’eût été mal le connaître.
— Par tous les pépins de la pomme de Newton, Van ! Mon Helsing préféré, tu me mets dans l’embarras.
Abraham Van Helsing grimaça une mimique de déception que sa voix ne laissa pas transparaître.
— Je ne vous ai jamais entendu prononcer ce mot-là. Que se passe-t-il Emmet ? Des soucis avec Marty.
— Oh ! grand Dieu non. Non, le gamin est formidable, c’est la DeLorean qui est en révision. Tu te rappelles que pour effectuer un saut dans le temps, mon convecteur temporel consomme une puissance électrique de 1,21 gigawatt, et que pour l’obtenir j’utilise du plutonium ? Eh bien, figure-toi que j’ai décidé de remplacer cette matière fissile dangereuse, par de simples détritus : je viens d’inventer le générateur de fusion.
— Mais c’est génial Doc et…
— Bon, c’est bien joli vos cours sur le voyage dans le temps, mais les problèmes mécaniques de Mister Brown, je m’en tamponne le coquillard.
Grelottant de froid ou de peur, Alphonse qui ne comprenait rien au dialogue ne tenait plus en place. Pour ne rien arranger, à l’avant du véhicule les mamies diaboliques lui jetaient des regards concupiscents. Affreusement gêné par leurs œillades, il l’était davantage par la considération haineuse de sa mère. D’ailleurs, était-ce vraiment elle ou un ersatz fabriqué par Draco, après qu’il ait fait main basse sur les travaux du docteur Frankenstein ?
Le Doc perçut son nom malgré un bruit de friture dans la communication.
— Allô, qu’est-ce qui raconte ton client ?
Van Helsing fronça les sourcils d’agacement, mais il retomba sur ses pieds.
— Il apprécie vos inventions Doc, et il me dit qu’il adorerait vous rencontrer.
— Mais Van ! Nous ne roulons plus ! geint Alphonse livide comme un cadavre en devenir. 
Abraham réalisa la situation et conclut rapidement avant de raccrocher :
— Emmet, vous savez la date et le lieu où vous rendre. Il faut empêcher l’apocalypse. Vous êtes notre seul espoir.
Sinon il n’y aura plus ni passé, ni présent, ni futur…

Le curieux équipage était arrivé à destination.
Draco sortit le premier de la camionnette. Ses dons magiques lui avaient permis de suivre toute la conversation téléphonique, mais il n’en était pas affecté.
Mieux, il en souriait, car bientôt plus personne ne pourrait contrecarrer ses plans.
— Tout le monde dehors ! Les filles, on touche au but ! Faites transporter le coffre par les deux sbires à l’emplacement convenu. Je vous y attends. Messieurs, bienvenue chez vous !
Puis, il s’évapora dans le brouillard.
Esperanza.
La ZAC de l’Esperanza les accueillit. Ce n’était pas la prison à laquelle Alphonse avait pensé, mais une banale zone d’activités abandonnée. Un genre de friche industrielle battue aux quatre vents, dont les constructions ressemblaient à de grands navires-fantômes. Un site en perdition comme les affectionnait Draco.
Van Helsing se retint d’agir, ce n’était pas l’envie qui lui manquait d’étrangler les deux rombières. Cependant, il choisit de continuer sagement pour voir où cela les mènerait ; le Doc avait besoin d’un peu de temps pour intervenir.
Face à eux se dressait une usine désaffectée, curieusement une fumée noirâtre s’échappait d’un évent. La bâtisse était lugubre, froide, inhospitalière.
C’est Rosy qui marchait en tête de cortège. Devant la porte, elle fouilla un moment ses poches pour en extraire une longue clé métallique. Elle actionna la serrure, qui ne résista pas, et ouvrit le battant massif sans montrer la moindre difficulté. Pourtant, il paraissait énorme. L’intérieur contrastait étrangement avec l’extérieur. Passé le hall d’entrée flanqué d’un escalier magistral, la petite troupe pénétra dans un salon gigantesque et richement décoré. Le décor était familier à Van Helsing.
— Bon sang, mais c’est la réplique du château de Bran ! Il l’a reproduit à l’identique dans un bâtiment perdu à des milliers de kilomètres de chez lui… Je me doutais que Vlad aimait son confort, mais là, il joue hors compétition ! Ce bonhomme est un vrai mordu de home staging ! 
Et mordu est un vocable qui lui sied parfaitement.
— Arrêtez de lambiner, les deux lambins ! Dirigez-vous vers le feu.
Quand Rosy donnait un ordre, personne n’avait le courage de le discuter et surtout pas Alphonse. En outre Jacqueline et Clotilde, les succubes du troisième âge, leur infligeaient des coups de canne pour les inciter à avancer. Aux murs, des portraits d’ancêtres antédiluviens les regardaient avec convoitise. Leurs yeux vides semblaient les pister tout le long du trajet.
La pièce n’en finissait plus, comme si elle se rallongeait indéfiniment. Les épaules écrasées par le poids, Alphonse et Abraham suaient abondamment. Trimballer une malle aussi lourde sur une moquette aussi épaisse n’était pas chose aisée, du reste il régnait dans le coin une température infernale.
De grosses bûches de chêne brûlaient dans l’âtre. Un instant, Alphonse éprouva le sentiment diffus que ces flammes montaient directement de l’enfer.
— Que fait-on maintenant ? s’inquiéta-t-il. 
— Ne bouge plus mon mignon, s’enquit Rosy.
Elle se rapprocha d’un buste grimaçant d’Asmodée, un élément de décoration de la cheminée, et enfonça derechef son index dans la narine gauche, son majeur dans la droite. Un grincement strident leur vrilla les nerfs. En reculant le foyer de deux mètres, le mécanisme révéla les marches dérobées d’un passage secret.
En bas, une voix sépulcrale résonna longtemps à leurs oreilles.
— Approchez mes agneaux, la cérémonie ultime va commencer. Ah, ah, ah, ah...
Putain de journée de congé, fut la dernière pensée d’Alphonse lorsqu’ils descendirent dans les tréfonds de la terre...  


mercredi 5 novembre 2014

« Coffrer n’est pas jouer chapitre 14 » par Necromongers

Attendez ! Moi aussi j’ai vu « les Aventuriers de l’Arche perdue » ! Mais Indiana Jones n’est pas dans le coin pour nous filer un coup de main !
Indiana ? Non, ça c’était le nom du chien… je vous rassure aussi, Dracu n’est pas à la solde des nazis… mais on a une partie de l’énigme avec nous : toi ! Et l’idéal aurait été d’empêcher que chaque pièce du puzzle puisse se trouver à l’Esperanza ce soir. Mais ça c’est un combat passé que je viens de perdre. Nous allons devoir composer autrement car le temps nous manque.
Pendant un court instant, le regard de Helsing quitta ce monde et navigua jusque dans les brumes des Carpates. Van remonta en mémoire jusqu’au temps premier de Vlad. Aux prémices de la légende qui fût sienne, alors qu’il n’était encore que le prince héritier d’un royaume soumis aux Ottomans. On pouvait toujours refaire le point entre son père Vlad II Le Dragon (ou Vlad Dracul) et lui-même, Vlad III L’empaleur, ils n’en restaient ni plus ni moins des Draculea. Et quoi qu’en fit l’histoire, la dynastie vit naître, en un pacte, la terreur des siècles à venir.
Savez-vous ce qui nous attend à… l’Esperanza ? demanda Alphonse d’un demi ton laissant épiloguer bien plus…
Comme son nom l’indique, c’est un lieu saint où l’espoir domine. Mais il peut être tout autre chose selon l’activité qu’on décide d’y mener. Et faire coïncider plusieurs éléments ayant des pouvoirs magiques sur un lieu comme celui-ci, revient à définir une nouvelle prophétie, et un nouveau départ. En l’occurrence, transformer Dracula en un nouveau dieu sanguinaire.
Alphonse avala sa salive bruyamment. Il ne comprenait absolument rien à toute cette histoire, mais le ton grave et presque résigné de Van Helsing résonnait comme un doute solennel. Le cahotement quelquefois brusque du véhicule les faisait se dandiner l’un sur l’autre, en se frictionnant les épaules par à-coups. Et puis, les questions… toujours les questions qui appellent des réponses…
On va jusqu’à l’Esperanza en camionnette ? Ça voudrait dire que c’est dans le coin ? C’est quand même bizarre, j’ai jamais entendu parler de ce truc-là moi, ni même ma mère d’ailleurs. Et c’est assez incroyable cette histoire qu’elle soit mêlée à tout ça quand on y pense, qu’est-ce que ma mère vient faire dans tout ça, et les autres vieilles là ? Non mais y’a sûrement une explication plausible et un peu plus sensée que tous ces trucs simili vieillots sortis tout droit des productions de la Hammer, non parce que…
HÉ ! On t’a jamais appris à respirer où à raconter moins de conneries ? Les faits sont là ! Que tu y croies ou pas ne changera rien à l’affaire ! Tu crois peut être qu’on peut changer le pass… OH MERDE ! Je n’y avais pas pensé !
Les yeux d’Alphonse s’ouvrirent comme des agates sans dessin, les pupilles de Van comme des oursins sans fonds.
DOC BROWN ! Bien sûr !
Il fouilla dans sa poche intérieure comme on cherche un talisman perdu avec panique… et en sortit fébrilement une petite carte de visite. Il la tourna, la retourna, encore et encore et pesta.
DOC BORDEL !
Mais enfin… vous faites quoi ? Vous parlez de qui ? demanda Alphonse.
Un espace inconsidéré posa son frein sur l’attente déconsidérée de l’opportun alibi que Van était en train de se faire à l’aise blaise… la carte était vierge. Il ne comprenait pas. Il commença à jurer à voix basse quelque peu excédé par son intuition qui tombait à l’eau. Ce n’était pas possible, il était certain de son souvenir, de la rencontre et de la carte laissée par le Doc. Alphonse le regardait attentivement en tentant de ne pas perdre patience car sa question restait sans réponse… mais ce fut plus fort que lui.
Mais enfin ! Vous allez me répondre oui ? Quel est le problème ?
Van le dévisagea d’un grincement des yeux, comme si l’air frottait les nuages pour sonder un arc électrique.
PARCE QUE TU SAIS LES RÉSOUDRE LES PROBLÈMES TOI ? de colère il jeta la carte au sol, qui se posa sur un mince rayon de lumière pénétrant par un joint manquant à la porte latérale de la camionnette… des inscriptions apparurent sur le petit carton blanc comme par magie. Van pouffa d’un rire hystérique en attrapant Alphonse par la manche de sa chemise.
MAIS OUI ! AHAH ! De l’encre au citron ! Ce sacré Doc et sa légendaire peur de modifier le continuum espace-temps ! AHAH ! Vite mon téléphone.
Il composa les chiffres du numéro inscrit sur la carte… attente…
Oui ? Emmett Brown à l’appareil !
Emmett ! Je suis heureux de vous avoir au bout du fil, Van helsing à l’autre bout !
Van Helsing ?.... Oh ! Non de Zeus ! Mais ça fait à peine 10 jours que nous nous sommes vus, un problème ?
Je le crains Doc. Il a recommencé, comme en 1985 après l’attaque des libyens qui ont causé votre mort, il faut nous sortir de là.
Comme en… mais nous sommes en 1985 ! Et… je ne suis pas mort !
Ah désolé, non, je vous appelle du futur, en 2014. J’ai retrouvé la carte que vous m’aviez laissée à l’encre de citron pour qu’elle passe inaperçu, le numéro semble fonctionner à travers le temps. J’ai besoin d’un gros coup de main, le monde a besoin de votre machine Doc, c’est une question de vie ou de mort pour l’humanité !
Non… non, je… j’ai décidé de ne plus voyager dans le temps, cela génère trop de bouleversements dans l’espace-temps et les failles temporelles créent trop de présents parallèles. Il y a trop de risques vous le savez bien, modifier le futur peut avoir des conséquences irrémédiables sur le passé et…
Doc… il va recommencer, devenir le maître du monde. Je ne veux pas modifier le futur mais le passé, pour empêcher ce futur-là de devenir réalité. Il faudrait que nous revenions à une date précise pour empêcher Vlad d’être expédié chez quelqu’un et rester dans un coffre éternellement. Doc… l’avenir de l’humanité !
Un long silence écrasant fut à peine troublé par les gémissements incompréhensibles d’Alphonse, cherchant à dégager sa manche de la main de Van, les yeux injectés de sang « JE DEVIENS FOU C’EST TOUS DES MALADES JE NE COMPRENDS RIEN ! »
‒… vous n’êtes pas seul Van ?
En effet… je dois être avec un descendant caché des Tannen… c’est pathétique. Mais c’est lui la clé du coffre, c’est aussi lui qui doit rendre sa liberté à Dracula… alors Doc, vous marchez ?
Bonté divine ! Si j’avais su un jour que je me cognerais la tête sur la céramique des toilettes pour en sortir le convecteur temporel… je l’aurais inventé pour faire machine arrière !