Alphonse regarda sa montre. Vingt et une heures
cinquante-cinq.. L’escalier en pierre
était immense. Ses larges marches semblaient s’enrouler en spirale vers les
entrailles de la Terre. Alphonse portait le coffre par le bas tandis que Van
Helsen le supportait par le haut. Ils commencèrent ainsi péniblement la
descente dans la tourelle aux parois froides, dans le seul écho de leurs pas.
—
Allez grouillez-vous, ordonna
Draco aux deux hommes tandis que les trois mamies suivaient.
—
Même vide, elle reste lourde cette
malle. Pourquoi vous ne te la portez pas vous-même ? On dit que votre
force est incomparable ! rétorqua Alphonse.
Draco resta de marbre. C’est Claudie
qui, a coup de canne dans le tibia, renchérit :
— Mais enfin, tu n’y penses
pas ! Draco ne peut pas s’abaisser à ce type de tâche !
Quel est l’abruti qui avait bien pu dire que
les petites vieilles étaient toujours sympas ? Tout en vociférant, ils
réussirent, tant bien que mal, à atteindre sans ombrage le bas de l’escalier.
Ils posèrent la caisse au sol en soufflant, puis restèrent interloqués. Il se
tenait là, devant eux, effrayant. Le visage émacié et les traits osseux,
éclairés par le feu de l’âtre. Vlad était grand, très grand. Impossible de lui
donner un âge. Son regard étrange mêlait condescendance, pouvoir et terreur.
Derrière lui, une horloge affichait vingt-deux heures deux.
Les murs se mirent à trembler. La chaleur des
flammes se faisait insupportable comme si chaque marche le rapprochait de
l’enfer.
— Enfin ! Approche Alphonse ! Si tu savais
depuis combien de temps j’attendais ce moment où toi, la malle et moi, serions
enfin réunis !
Le plafonnier se mit à vaciller. La semonce
d’un coup de tonnerre retentit. Dans la galerie sous-terraine du château,
pourtant sans ouverture, il lui sembla un instant que tout s’illuminait, comme
si un éclair avait fendu le temps. Puis l’ampoule s’éteint et les flammes de
l’âtre moururent, soufflés par une bourrasque aussi forte qu’impromptue.
Un crissement de pneus se fit entendre au loin,
suivi d’un coup de frein. La lumière revint. L’horloge s’était arrêtée sur
vingt-deux heures quatre. Alphonse ne distinguait plus que la touffe de cheveux blancs crépus et
l’air ahuri de Doc qui brandissait un énorme crucifix Jedi devant Vlad. Comme
deux sabres lasers entrelacés, l’un vert, l’autre rouge, le rayon qui en
émanait étaient si puissants que le vampire du s’agenouiller et se cacher les
yeux. Un chien se jeta sur lui et commença à lui mordre la main.
— Einstein ! aux pieds !
Le vampire retroussa ses lèvres et Doc agita
son laser pour protéger Einstein. Il brûla la créature au bras et une fumée
âcre se dégagea.
— Non, d’un gigawatt, Allez vite, Alphonse !
Marty t’attend dehors avec la Delorean. ! Il faut repartir là où tout a
commencé. Dépêche-toi !!!
Où le bon Doc réapparaît... l'action se corse, comme dirait Don Mattucci !
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