vendredi 28 novembre 2014

Tic..Tac dans le temps passé!, Chapitre 16 par Dame Madeline

Alphonse regarda sa montre. Vingt et une heures cinquante-cinq..  L’escalier en pierre était immense. Ses larges marches semblaient s’enrouler en spirale vers les entrailles de la Terre. Alphonse portait le coffre par le bas tandis que Van Helsen le supportait par le haut. Ils commencèrent ainsi péniblement la descente dans la tourelle aux parois froides, dans le seul écho de leurs pas.

     Allez grouillez-vous, ordonna Draco aux deux hommes tandis que les trois mamies suivaient.

     Même vide, elle reste lourde cette malle. Pourquoi vous ne te la portez pas vous-même ? On dit que votre force est incomparable ! rétorqua Alphonse.

Draco resta de marbre. C’est Claudie qui, a coup de canne dans le tibia, renchérit :

— Mais enfin, tu n’y penses pas ! Draco ne peut pas s’abaisser à ce type de tâche !

Quel est l’abruti qui avait bien pu dire que les petites vieilles étaient toujours sympas ? Tout en vociférant, ils réussirent, tant bien que mal, à atteindre sans ombrage le bas de l’escalier. Ils posèrent la caisse au sol en soufflant, puis restèrent interloqués. Il se tenait là, devant eux, effrayant. Le visage émacié et les traits osseux, éclairés par le feu de l’âtre. Vlad était grand, très grand. Impossible de lui donner un âge. Son regard étrange mêlait condescendance, pouvoir et terreur. Derrière lui, une horloge affichait vingt-deux heures deux.

Les murs se mirent à trembler. La chaleur des flammes se faisait insupportable comme si chaque marche le rapprochait de l’enfer.  

— Enfin ! Approche Alphonse ! Si tu savais depuis combien de temps j’attendais ce moment où toi, la malle et moi, serions enfin réunis !

Le plafonnier se mit à vaciller. La semonce d’un coup de tonnerre retentit. Dans la galerie sous-terraine du château, pourtant sans ouverture, il lui sembla un instant que tout s’illuminait, comme si un éclair avait fendu le temps. Puis l’ampoule s’éteint et les flammes de l’âtre moururent, soufflés par une bourrasque aussi forte qu’impromptue.

Un crissement de pneus se fit entendre au loin, suivi d’un coup de frein. La lumière revint. L’horloge s’était arrêtée sur vingt-deux heures quatre. Alphonse ne distinguait  plus que la touffe de cheveux blancs crépus et l’air ahuri de Doc qui brandissait un énorme crucifix Jedi devant Vlad. Comme deux sabres lasers entrelacés, l’un vert, l’autre rouge, le rayon qui en émanait étaient si puissants que le vampire du s’agenouiller et se cacher les yeux. Un chien se jeta sur lui et commença à lui mordre la main.

— Einstein ! aux pieds !

Le vampire retroussa ses lèvres et Doc agita son laser pour protéger Einstein. Il brûla la créature au bras et une fumée âcre se dégagea.

— Non, d’un gigawatt, Allez vite, Alphonse ! Marty t’attend dehors avec la Delorean. ! Il faut repartir là où tout a commencé. Dépêche-toi !!!


1 commentaire:

  1. Où le bon Doc réapparaît... l'action se corse, comme dirait Don Mattucci !

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